LAS [été] 1905 - 2 pages ; LAS samedi [31 août] 1907 - 2 pages ; LAS vendredi [printemps 1909] - 5 pages ; LAS mercredi soir [juin 1909] - 2 pages ; LAS lundi soir [14 juin 1909] - 2 pages ; LAS [février 1911] - 1 page
Belle et intéressante correspondance littéraire, inédite, adressée au poète Francis Jammes par le romancier, poète et critique, André Ruyters, qui dirigea la revue Antéeavant de co-fonder en 1908 avec André Gide, Jacques Copeau, Jean Schlumberger, Henri Ghéon, Marcel Drouin, La Nouvelle Revue française. Francis Jammes fut, pour ce groupe fondateur, un maître admiré.
- [été 1905] : Ruyters espère recevoir un texte de Jammes pour un numéro de la revue Antée, sans doute le premier (août 1905) où figurera un poème de ce dernier, "Demain fera un an quà Andaux je cueillais...". Il parle de la maladie dAndré Gide, qui linquiète.
- Samedi [31 août 1907] : Ruyters félicite Jammes pour ses fiançailles avec Ginette Goedorp. "Quelle joyeuse, quelle heureuse nouvelle mapporte ta lettre de ce matin, mon cher Jammes ! De tout cœur, je tenvoie nos plus affectueuses félicitations." Il revient sur leur première rencontre, lors dun séjour à Cuverville, chez Gide au début doctobre 1898 : "Je me souviens de cette rencontre dans la petite gare de Normandie. Lautomne finissait. La Roque était humide, verdoyant et tiède encore. Avec quel plaisir je regardais marcher à côté de moi le poète qui dès ce moment touchait en moi les fibres les plus secrètes et les plus délicates..."
- Vendredi [printemps 1909] : Ruyters, dEthiopie, remercie tardivement Jammes pour lenvoi de Rayons de miel(Paris, Bibliothèque de LOccident, 1908) : "... jai lu ce livre avec ravissement, avec surprise comme si je te découvrais soudain et me prenais pour la première fois à admirer cet art-là" ; et il loue longuement la poésie de son aîné : "Ton art, cest justement de supprimer tout art [...] de telle sorte que le poème ne semble devoir sa raison dêtre et sa vie quà lémotion qui le soutient, le gonfle et lépanouit. [...] Oui, chez les autres poètes on a trop souvent limpression dune exposition, on se promène parmi les arrangements et les échantillons, cest un déballage, et même quand il y a désordre [...] Lire un de tes livres, lire celui-ci, cest tout au contraire circuler soi-même dans le jardin, le découvrir et ladmirer spontanément. [...] Tu savais déjà mon admiration pour toi, que je te dise seulement quaprès la lecture de Ruchenfleur [une des deux églogues du recueil], elle ma paru différente et toute renouvelée". Il achève sa longue lettre en lui confiant quil est accaparé par la Nouvelle Revue françaiseet en le priant denvoyer enfin un poème pour la toute jeune revue : "Je souhaite de tout cœur quaucun des noms qui nous sont chers ne manque au sommaire de notre premier semestre... quand voudras-tu songer à nous ?" [Jammes répondra favorablement au vœu de Ruyters en adressant à la revue sa "Lettre à P. C. poète" qui paraîtra dans le numéro de juillet 1909. Voir les 2 lettres suivantes.]
- Mercredi soir [juin 1909] : La rédaction de la NRFa reçu le poème de Jammes et Ruyters rassure Jammes sur la correction des épreuves, tout en lui redisant son admiration : "je tenais à te dire limpression profonde qua faite ton poème le soir où nous lavons lu à nos amis du Comité. Non point de lexcellent Jammes, mais du meilleur, dune sobriété, dune pureté, dune vivacité parfaites. Et puis, cela nous touche que tu aies justement choisi notre revue pour saluer de lui ce P[aul]. C[laudel]. que nous admirons et aimons..."
- Lundi soir [14 juin 1909] : "Gide, très bousculé par son départ pour Cuverville et tenant à te rassurer tout de suite, me charge, cher Jammes, de tinformer que la correction que tu signales et qui lui avait dabord échappé a bien été reportée sur lépreuve..."
- [février 1911] : Carte postale illustrée "Addis-Abeba. - Eglise Guiorguis en construction". Ruyters remercie Jammes pour lenvoi de son poème, peut-être le "Chant I" des Géorgiques chrétiennesparu dans le Mercure de Francedu 16 décembre 1910.
Nombreuses autres lettres autographes, mises en vente, notamment adressées à Jean Royère par :
Aman-Jean, Lucio d'Ambra, Edgar Baes, Willy Benedictus, Jean-Marc Bernard, Mme Edmond Blanguernon, Jules Bois, Berthe Bolsée, Émile Boutroux, Roy Breunig, Eugène Brieux, Auguste Brunet, Gabriel Brunet, Blanche Büsser, F. Candy, Charles-Adolphe Cantacuzène, Maurice Canu-Tassilly, Jean Carrère, Mme Thierry Cazes, René Chalupt, Élise Cham-pagne, Eugène Chatot, France Chave, André Chevrillon, Jean-Jacques Chrétiennot, Henry Church, Charles Corm, Charles Cousin, Jacques Crépet, Franz Custot, Pierre Custot, Henri Dalby, Émile Dantinne, Marie Dauguet, Carlos Deam-brosis Martins, Léon Deffoux, Roger Desaise, André Devaux, Pierre Devoluy, François Drujon, Jean-Paul Dubray, André du Fresnois, Alexandre Embiricos, Oreste Ferrara, Désiré Ferry, Caroline Franklin-Grout, Anne Fontaine, Gabriel Fournier, Jean Francis-Boeuf, Yves Gandon, Raoul Gaubert Saint-Martial, Jules de Gaultier, George-Day, Louis de Gonzague-Frick, René Gouère, Élisabeth de Gramont (Duchesse de Clermont-Tonnerre), Charles-André Grouas, Georges Guérin, Gaston Guillot, Jacques Gustily Krafft, Edmond Haraucourt, Léon Hennique, Édouard Henriot, Paul Jamati, Louis Jarty, François Jean-Desthieux, Mme Pierre Jouhannaud, Auguste-Armand de La Force, Robert de La Vaissière, Gustave Lan-son, Fernand Laplaud, Maurice Le Blond, Ary Leblond, Yves-Gérard Le Dantec, André Lefebvre, Jean Lelong, Emmanuel Lochac, Malcolm McLaren, Xavier de Magallon, Helen Mai, Louis Mandin, Pierre Meylan, Victor Michel, Mathilde Mon-nier, Alfred Mortier, Pol Neveux, Claude Odilé, Georges Périn, Yvonne de Pfeffel, Gaston Picard, Clovis Piérard, Jean de Pierrefeu, Edmond Pilon, Severo Portela, Marcel Prévost, Paul Prist, Michel Puy, Jules Rais, Marcel Ray, Solomon Alhadef Rhodes, Alda Rizzi, Claude Roger-Marx, Rachel Sadia Lévy, J. Schil, Paul Souchon, Paul Souday, Edmond Soufflet, Robert de Souza, Fortunat Strowski, André Suarès, Daniel Thaly, Charles Tillac, Léon Tonnelier, Charles Tricou, Édith-Aimée Vieil-Noë, Pierre Vierge, Charles Vildrac, Gabriel Volland…
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